Tout le monde en parle, tout le monde en veut et tout le monde s’y met. (Re)Popularisé par les ténors du référencement naturel, Sémantique est le nouveau jouet à la mode, la nouvelle star-system, le bébé qu’on veut montrer à tous ses proches parce qu’il est mignon (même si en réalité, il ressemble à E.T.). Sauf qu’à la différence des 2B3, la sémantique est le Michael Jackson de la scène. Il est là depuis le départ, c’est du lourd et son nouvel album est encore plus fort que le précédent. Maintenant, la vraie question à se poser c’est « Pourquoi en-est-on arrivé là, nous les champions du lien footer AB ? »
Un peu de légèreté pour cet article, des approximations, des gifs et du référenceur.
Parce qu’utiliser « sémantique », c’est la classe
Parce qu’à un moment donné, le machin, il faut le brander, en créer une marque est savoir le vendre. Proposer du mot-clé, de la position, du lien, c’est totalement has been.
Alors que mettre en œuvre tout un univers sémantique pour être le plus pertinent de sa thématique tout en utilisant le meilleur ensemble de combinaisons terminologiques dans une approche architecturale forte, ça claque, même si on ne sait vraiment pas de quoi il en retourne.
Et en plus, ça fonctionne et ça génère des visiteurs.
Parce qu’on ne sait plus faire de lien
Noob. Que les gens qui savent encore faire du lien lèvent la main ! Je vois deux mains levées dans l’audience. Une main droite et une main gauche. Bon sang, en plus d’avoir uniquement deux mains levées, ces dix doigts appartiennent à la même personne.
Trêve de plaisanteries, bien sûr qu’on sait faire des liens. Mon collègue Christopher, en charge des liens chez moi en sait quelque chose.
Pour autant, c’est long et cher, tout en étant toujours aussi redoutable qu’à une certaine époque. Devant ce constat de rentabilité plus faible qu’à une époque (très discutable puisque tout le monde est logé à la même enseigne) on s’est mis à chercher une nouvelle performance dans d’autres secteurs. La sémantique et l’ensemble de l’univers lié à cette approche sont là pour prendre le relais de manière massive et réfléchie.
Parce que Panda est passé par là
Tu as joliment fait une belle chute ? Panda n’est plus un joli nounours dans nos têtes. C’est un affreux personnage qui a flingué plus d’un business. De la même manière que de la bouilli est sanctionnée, un contenu intelligemment conçu est un arme de positionnement. Il est très loin le temps où celui-ci pouvait parfois être le parent pauvre de nos travaux.
Parce que les gens ont compris qu’il fallait du contenu
On a longtemps bataillé mais on y a presque arrivé. Les clients ont compris qu’il fallait investir sur du contenu de qualité dans une structure travaillée à partir d’une véritable logique moteur. Et c’est bien là qu’avoir une approche différenciante que simplement rédiger prend tout son sens.
Parce que nous, référenceur, on doit être les meilleurs
J’ai rarement vu une profession avec cette féroce volonté individuelle d’être le meilleur, de progresser et d’avancer de la meilleure des manières.
Culture du résultat, volonté d’avoir un temps d’avance, obligation d’être meilleur que les concurrents sont les bases de notre métier. En comparaison avec d’autres métiers du web, cette concurrence oblige de se surpasser et d’être clairement le meilleur.
Dans cette esprit là, toutes les réflexions et les tests sur l’approche sémantique ont une véritable raison d’être. Nous ne sommes à mon avis qu’au début de cette optimisation du résultat.
Parce que nous sommes dans l’obligation de créer une méthodologie
Un méthodologie de travail est absolument obligatoire pour disposer d’un plan d’action établi et surtout pour mettre le client au travail. Allez, disons-nous le les yeux dans les yeux, on introduit parfois des détails permettant dans tous les cas de mettre le client au travail. La réalité du référencement, c’est le travail. L’univers sémantique est tellement vaste qu’il est l’occasion de mettre en place une réelle méthodologie SEO que chacun peut en plus triturer et travailler à sa manière.
Pour aller (bien) plus loin sur le sujet, deux articles du moment :
Attention, le prochain article sera logiquement bien plus technique.
Crédit photo : Philippe Put
Merci pour ce billet riche en gifs, en enseignements et en leçons tirées.
J’ai l’impression que plus le temps avance, plus les compétences demandées à un SEO sont importantes, et moins il peut se permettre de travailler seul. J’imagine que ça n’est pas toi qui bosse en agence qui dira le contraire ^^
C’est exactement ça. Le métier de SEO se subdivise de plus en plus. Il est possible d’être compétent dans l’ensemble des domaines mais un expert précis sur des thématiques particulières a un réel intérêt.
Yeah, j’ai tout compris, et que même que les gifs m’ont aidés à me représenter les choses. Manquait plus qu’une image de chat, et c’était bon, j’devenais SEO !
Bon, plus sérieusement, c’était un bon billet sympathique, en lien direct avec l’une des réflexions faites dans le PodCast d’hier avec la « Dream Team ». A savoir : communiquer très simplement autour du métier. Dans ton article, on écarte énormément le côté « marabou », et on sent clairement une certaine excellence, et exigence. J’y connais rien, mais en ayant un regard à moitié externe (vu que je côtoie un SEO bavard quand même), la compétition et le besoin de précision sont ultras visibles ! Et j’avoue que j’avais une mauvaise image du SEO avant de commencer à entendre parler des travaux de Christian, ou même Laurent.
Je savais que c’était sérieux le SEO, pas de souci. Technique, là non plus. Mais qu’il y avait une telle recherche intellectuelle et une telle analyse du comportement de l’internaute… Là, non. Et, si jusqu’à il y a un mois je pensais qu’une Rédac’ Web comme moi avait « vite fait » un rapport avec ces énergumènes, depuis, à force de comprendre les enjeux que vous y mettez, à force de vous voir « marcher sur « mes » plate-bandes », j’vois bien que ce sont deux métiers étroitement liés. Et tous les enjeux de la « sémantique » vont concerner les deux corps, bien plus que ce que les scribouillards s’imaginent. (Ce qui veut quand même dire qu’on a intérêt à se bouger le pistil pour se mettre à vous comprendre)
Et j’vais faire ma grognasse « élitiste », mais ce sont plus que des enjeux que vous dessinez, c’est carrément un putain d’art noble. Parce qu’on est très loin d’une réflexion obscure qui ne concerne que « quatre boutonneux dans leur cave ». C’est quelque chose de fondamental pour le Web à venir.
Comment ça j’ai écrit un pavé ? C’est mon job, je signale !
Bref, merci pour ce billet léger et agréable 🙂
Excellent commentaire, j’adore !
« c’est carrément un putain d’art noble » > C’est exactement les directions qu’on prend. Sans bien sûr vouloir jouer dans tout le temps les architecto-intello-culturiste parce que la réalité c’est le travail, il est crucial d’expliciter que faire au mieux nécessite une réelle expertise.
Salut ! Bon pour moi c’est juste une continuité logique. Avant on parlait de « contenu de qualité », on disait « le contenu est roi », on conseillait de faire des liens sur des sites de même thème que le tien… mais au final on est dans la sémantique depuis le début ! Sauf que personne n’utilisait le mot. Moi qui suis issu d’un parcours universitaire en linguistique, je n’employais pas ce mot, parce qu’il fait référence à des recherches spécifiques sur le langage humain, à des concepts très précis, à des courants de pensée même, tellement divers que c’est aussi peu pertinent de dire « sémantique » que de dire « linguistique » ! D’ailleurs je n’ai jamais vraiment aimé mes cours de sémantique, ils étaient plutôt barbants. Je leur préférais les cours et les études en « sociolinguistique » qui, eux, étaient vachemlent plus vivants et davantage liée à une réalité qui me touchait.
Bref ce que je veux dire c’est que le SEO, comme le marketing et plus grossièrement la com ne peuvent pas passer à côté de l’apport des sciences humaines. Donc demain on parlera peut-être de sociolinguistique ? Je l’espère parce que c’est une science super intéressante, et qui avance en même temps que nous… comme le SEO :=)
« Moi qui suis issu d’un parcours universitaire en linguistique, je n’employais pas ce mot, parce qu’il fait référence à des recherches spécifiques sur le langage humain, à des concepts très précis, à des courants de pensée même, tellement divers que c’est aussi peu pertinent de dire « sémantique » que de dire « linguistique » »
Intéressant comme logique, lexicalement parlant il faudrait donc trouver un terme plus judicieux pour ne pas tout mélanger. (?)
Bien d’accord avec toi Alexandre.
La spécialisation du métier est clairement palpable. Bien connaitre un secteur d’activité est un gros plus, ne serait-ce que pour le réseau humain qui permet de tisser des liens ( et pas seulement les href…) 😉
Si on revient aux origines même de tout le déploiement SEO inventé ces 10 dernières années, on voit bien qu’on est passé de la notion de visibilité à lisibilité. Le contenu n’est plus roi parce que l’on va le recherche, mais aussi parce que désormais il vient à nous via les réseaux sociaux !
Merci pour ton article qui fait un bon rappel des fondamentaux.
Tu as raison, « sémantique » semble être le nouveau mot à la mode alors que tout bon SEO qui fait son métier avec sérieux l’utilise depuis au moins 10 ans. Après, je pense que ça permet de montrer que le SEO n’est pas le bête gugus qui fait de la recherche de mots clés exacts et qui met des liens un peu partout (tu as encore des gens qui ont une vision faussée du métier en 2016, oui oui 🙂 )
Merci pour votre articles très motivant notamment avec les représentation animé de vos titre !
Revenir aux bases, la solution miracle n’existe pas ou du moins n’existe plus. Bosser dur son référencement et patienter.
On dirait bien que les (bons) rédacteurs web, ceux qui savent murmurer à l’oreille de Google et à l’oreille des internautes ont de beaux jours devant eux 😉
Merci pour l’article !